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et préparez le mal dans vos couches ; le matin venu, ils l’exécutent, parce que leur main est contre Dieu, et ils ont convoité les champs, et ils les ont enlevés avec violence, et ils ont volé les maisons, et ils calomniaient l’homme et sa maison, l’homme et son héritage. Voilà pourquoi dit le Seigneur : Voilà que je prépare pour cette famille un mal dont vous n’écarterez pas vos têtes, et vous ne marcherez pas avec lier té, parce que le temps est très-mauvais. En ce temps-là, il sera fait sur vous des fables, et on chantera sur vous ce refrain avec délices : Nous sommes dépouillés et pillés, la portion de mon peuple est passée en d’autres mains. Gomment s’éloignera-t-il de moi, puisqu’il revient, celui qui divise nos terres ? C’est pourquoi il n’y aura personne pour tirer au sort votre portion de terre dans l’assemblée du Seigneur. » Mic. 2, 1 et seqq. Les Septante : « Ils sont devenus des hommes méditant des travaux et pratiquant des choses mauvaises dans leurs couches, et cependant ils les accomplissaient le jour ; parce qu’ils n’ont point levé leurs mains vers Dieu, ils désiraient des champs, ils dépouillaient les orphelins, opprimaient les maisons, pillaient l’homme et sa maison, l’homme et son héritage. C’est pourquoi le Seigneur dit ceci : Voilà que je médite pour cette tribu des maux auxquels vous ne déroberez pas vos têtes, pour que vous ne marchiez point fiers aussitôt : parce que le temps est très-mauvais. En ce temps-là, il sera fait sur vous des fables, et on répétera cette plainte dans un refrain : Nous sommes réduits à la dernière misère, la portion de mon peuple a été partagée et mesurée et il n’y avait personne pour le défendre et l’empêcher. Nos champs ont été divisés : c’est pourquoi il n’y aura personne pour te faire une part dans l’héritage. » Ce que nous avons mis à la fin du verset en suivant l’hébreu : « Dans l’assemblée du Seigneur », et que les Septante ont traduit « dans l’Église du Seigneur », est dans la vulgate le commencement du verset suivant : il sera aussi, si le Seigneur le permet, l’objet de notre étude. Malheur donc à vous, assemblée des Juifs, qui méditez le mal et le réalisez. Ces lits donnés pour le repos, vous les souillez honteusement, et tout ce que vous préparez d’iniquités pendant la nuit, dès que le jour a paru, comme si on ne peut différer, vous vous hâtez de l’exécuter, sans considérer que c’est contre le Seigneur que votre main vigoureuse travaille. Et pour nous apprendre ce qu’ils méditaient la nuit et réalisaient le jour, l’Écriture l’énumère par parties. « Ils ont convoité », dit-elle, « les champs et les ont conquis par la violence ; » et les maisons aussi, en sous-entendant : ils ont convoité, celles qu’ils avaient convoitées, ils les ont pillées ; et non-seulement ils calomniaient les hommes et leurs maisons, mais leurs descendants aussi que leur âge tendre rendait dignes de pitié, ils les dépouillaient dans leur rage furieuse. C’est à cause de ces œuvres-là et de ces pensées injustes, que moi aussi, le Seigneur,