Page:Jerome - Œuvres complètes, trad. Bareille, tome 9, 1881.djvu/118

Cette page n’a pas encore été corrigée

réduirai en fumée, et l’épée dévorera tes jeunes lions ; j’enlèverai tout butin de ta terre et on n’entendra plus désormais la voix de tes messagers. » Nah. 2, 13. Les Septante : « Voici que je viens à toi,- dit le Seigneur tout-puissant ; je brûlerai jusqu’à réduire en fumée toute ta multitude et le glaive dévorera tes jeunes lions ; j’enlèverai tout butin de ta terre, et on n’entendra plus raconter tes œuvres. » O Ninive, c’est par moi-même que tu subiras tout ce qui vient d’être dit. Moi, le Seigneur, je brûlerai tes chariots jusques à les réduire en fumée et jusqu’à leur complète destruction, et je ferai dévorer par le glaive tes nobles et tes chefs. Plus jamais tu ne ravageras de terres, ni n’exigeras de tribut ni on n’entendra à travers les provinces la voix de tes émissaires ; ou bien, je n’entendrai pas les anges qui président à tes destinées prier désormais pour toi. Mais tout cela est aussi à l’adresse du monde où est la multitude qui, par la voie large et spacieuse, marche à la mort et que le Seigneur représente dévorée par la flamme et étouffée dans la fumée de sa malice, à cause de l’excès de sa vanité. Les lions aussi, le glaive les dévorera, cette parole de Dieu vivante et aiguë et acérée de toutes parts ; il promet aussi d’enlever tout butin de cette terre afin que personne ne soit plus capturé dans Ninive, et, dans sa clémence, il en ôte toutes les œuvres mauvaises et les refoule de façon que la voix et le bruit n’en puissent plus désormais être entendus ; voilà pourquoi il dit : « Et désormais on n’entendra plus tes œuvres. »


1-4 « Malheur à toi, ville de sang, toute pleine de fourberie et de brigandage, asile éternel de rapine. Voilà le son du fouet, le bruit des roues qui se précipitent et des chevaux qui hennissent et des chariots qui courent, et des cavaliers qui s’avancent, et des épées qui brillent, et des lances qui étincellent, et des multitudes mises à mort, et de la sanglante défaite : c’est un carnage sans fin ; et les corps tomberont les uns sur les autres, à cause du nombre des fornications de cette séduisante et insidieuse courtisane qui s’est servie de scs enchantements et a vendu les peuples par ses fornications et les nations par ses sortilèges. » Nah. 3, 1 et seqq. Les Septante : « O ville de sang, toute de mensonge, pleine d’iniquité ; on n’y verra plus de dépouilles. Voici le bruit des fouets, le son des roues qui tournent et du coursier qui marche, et du char qui se précipite, et du cavalier qui s’avance, et du glaive qui brille, et des armes qui resplendissent, et de la multitude des blessés et d’une grande défaite, et ce ne sera point la fin pour ses peuples, et ils seront atteints dans leurs corps, à cause du nombre de ses fornications. Courtisane séduisante et trompeuse, maîtresse en maléfices ! elle a vendu les peuples dans sa fornication et les tribus dans ses sortilèges ! » Où nous avons dit « pleine de brigandage », l’hébreu porte Pherec Malea qu’Aquila rend par