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naître au juste la vitesse et la marche de ce bolide, car il était essentiel de savoir s’il ne lui prendrait pas la fantaisie de venir en contact avec notre planète, et alors quels pourraient en être les résultats et les catastrophes qui en seraient la conséquence.

De là l’inquiétude universelle.

La presse, naturellement, trouva le champ fertile et nos bons amis les reporters en profitèrent pour y glaner toute une moisson de faits divers plus ou moins sensationnels, dont ils confectionnèrent des articles mirifiques. Les extras succédèrent aux extras et les journaux se vendirent comme des petits pains.

En effet le sujet en valait la peine et nous ne pouvons blâmer nos excellents amis de cette bonne aubaine.

Tous se mirent donc à l’œuvre pour trouver des renseignements pouvant éclairer les lecteurs.

C’est à cette fin qu’un reporter du « Canard ».

C’est à cette fin qu’un reporter du « Canard » de Montréal, au Canada, ayant été interviewer un astronome bien connu de Westmount, celui-ci lui apprit qu’un médecin montréalais, astronome distingué, avait prévu vers 1878 le phénomène en question, que du reste il avait lui-même écrit à ce sujet à M. Camille Flammarion et attendait incessamment une réponse de ce dernier.

Le « New York Herald » publia un article disant que les astronomes de l’observatoire de l’Université Columbia avaient observé que le susdit bolide se dirigeait avec une rapidité vertigineuse vers le Nord-Est, et que d’après les calculs il ne devait pas être à une distance fort éloignée de la croûte terrestre.

Le « Times » de Londres confirma ces observations en disant