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montant souscrit, il ferait le travail pour ainsi dire seul, savait comment économiser et le personnel et le temps, et le diable d’homme était tellement convaincu qu’il était certain, chiffres en mains, de mener l’entreprise à bonne fin avec le capital qui lui était versé.

Ses deux associés ayant toute la confiance possible signèrent l’acte par devant le clerc de l’hôtel qui était notaire public, et tous les trois se rendirent dans une banque du bas de la ville où Philias Duval déposa un chèque au nom de Pelletier-Courtemanche, chèque qui devait être payé quatre jours après qu’il aurait été accepté par la Banque de Montréal.

Le rêve de Baptiste Courtemanche se trouvait donc en bonne voie de se réaliser, l’argent, l’éternel nerf de la guerre, ne faisait plus obstacle. Il n’avait plus qu’à marcher de l’avant car sans compter le montant de Philias Duval, il avait aussi à disposer du capital que son ami Antoine Pelletier mettait à sa disposition.

De son côté, l’époux de Philomène Tranchemontagne (de Shawinigan) avait trouvé non seulement une situation sociale mais aussi sans doute le moyen d’arriver à la fortune.

Quant au bon Philias Duval, il allait donc pouvoir prouver à l’humanité toute entière que ceux qui font dans la pierre ne sont pas utiles seulement dans l’édification des constructions.

Maintenant, s’écria Philias, je ne suis que pour trois jours à New-York et j’aimerais bien à voir si on peut avoir beaucoup de « fun » dans cette paroisse icitte.

Alors Courtemanche les conduisit un peu partout, dans les
Philias Duval… prit le train pour Montréal.