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tion. En attendant, je vais te montrer toutes les pièces justificatrices et tout t’expliquer.

Les deux amis travaillèrent jusqu’à une heure avancée de la nuit, et Baptiste Courtemanche acceptant l’invitation de son ami Pelquier, partagea ce soir-là le lit de son ami.


X

“THE FRENCH-CANADIAN AERIAL NAVIGATION COMPANY” (LIMITED).

Depuis assez longtemps l’astre du jour était levé que nos bons amis Titoine Pelquier et Baptiste Courtemanche étaient encore plongés dans les bras de Morphée. Enfin ils s’éveillèrent et après avoir terminé leur toilette ils se dirigèrent vers le bar du coin, histoire de se mouiller la luette, puis allèrent se faire raser.

Après avoir déjeuné, Courtemanche proposa de se rendre rue Grove voir s’ils ne trouveraient pas des nouvelles de Philias Duval, celui-ci ayant écrit qu’il arriverait à New-York au moment où on l’attendrait le moins.

Nos deux amis étaient en face du Square Christopher lorsque Baptiste prenant le bras de son ami lui dit en lui indiquant un individu qui lisait son journal assis sur un des bancs.

« Il me semble qu’il m’avait semblé qu’il me semblait que c’est lui !

« Qui lui ? demanda Pelquier en regardant l’entrepreneur.

« C’est-y possible que c’est vous ? s’écria Duval en apercevant Courtemanche. En arrivant, je me suis fait conduire chez vous, puis comme vous n’y étiez pas, je me suis assis attendant votre arrivée.

« C’est bien à vous, M. Duval, dit Baptiste. Puis se tournant vers Pelquier : Je vous présente M. Philias Duval dont je vous ai parlé, je devrais dire tu, car vous savez, M. Duval, M. le docteur Antoine Pelletier est un de mes plus vieux amis.

« Enchanté, Monsieur, dit Duval en serrant la main du dentiste. Vous êtes un Canayen vous itou ?

« Oui, m’sieu, je suis dentiste à Ste-Cunégonde de Montréal, pour vous servir.

Enchanté de vous connaître, docteur Pelquier, mais je n’ai pas mal aux dents, répondit Duval. Puis se tournant vers Courtemanche :

« Avez-vous reçu ma lettre ?