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« Je n’entrerai pas dans des détails techniques qu’un homme du métier seul pourrait comprendre ; mais sache qu’un de ces nouveaux métaux était plus léger que l’air atmosphérique et que l’autre possédait une force électro-magnétique d’une puissance extraordinaire.

« Je donnais donc, non pas à cause de leurs qualités chimiques mais pour leurs facultés physiques aux deux éléments que je venais de découvrir, les noms de « Légium » et de « Populéum », le premier à cause de son incomparable légèreté, l’autre pour sa valeur électro-magnétique.

« Maintenant que je possédais ces deux trésors incomparables, je les étudiais et cherchais quelle pourrait être leur utilité.


IX

PAR QUOI BAPTISTE COURTEMANCHE EXPLIQUE DES CHOSES INCOMPRÉHENSIBLES AUX FACULTÉS INTELLECTUELLES DE TITOINE PELQUIER


« Cher ami, dit Titoine Pelquier en débouchant sa pipe et s’apprêtant à remettre du tabac dans le fourneau brûlant, ton histoire m’intéresse au plus haut point, mais je t’avouerai que le tabac et le whiskey m’ont légèrement chauffé le palais et la langue, ceci, sans compter que je me sens l’estomac dans les talons.

« C’est justement ce que j’éprouve moi-même, dit Courtemanche.

« Alors je vais sonner et nous faire apporter de quoi boire et manger, dit Titoine en se levant.

« À quoi bon, fit Courtemanche. Allons sur l’avenue acheter des sandwiches et de la bière, puis nous reviendrons causer tout en mangeant.

Connue il ne se faisait pas très tard, les commerçants n’avaient pas encore fermé leurs boutiques et nos amis ayant trouvé ce qu’ils désiraient, revinrent à l’hôtel les bras chargés de paquets.

« Maintenant, mon brave ami, dit Titoine Pelquier, buvons et mangeons et j’écouterai avec plaisir la suite de ton histoire.

En effet, lorsqu’il fut bien repu, Baptiste Courtemanche ayant allumé sa pipe continua son récit :

« Comme je te le disais, j’avais à étudier les deux nouveaux