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re » que par « icitte » on doit payer dans les parcs pour « s’assire ».

« Pour votre chaise. « qu’elle » me répond. « L’homme me regarda comme on fait pour une bête curieuse.

« C’est le règlement, qu’elle me dit.

« Le règlement ? que je lui dis.

« Oui, le règlement, me dit-elle en me faisant signe de payer ou de m’en aller. Je partis, vous comprenez, et je compris pourquoi les gens « s’assisaient » sur les bancs plutôt que sur les chaises, c’était pour rien débourser.

Dégoûté, je continuai ma promenade et après avoir traversé un pont, je me trouvais sur un grand carré dans le fond duquel il y avait une grosse bâtisse au centre de laquelle je pus voir comme une espèce d’église.

« Je vais aller dans c’t’église-là, que » je me dis, si c’est comme par « cheu » nous il y aura moyen de « s’assire » sans être incommodé. J’avisais un policeman qui était justement là et je lui demandais ce que c’était que cette bâtisse et l’église qui en faisait le centre.

« L’homme me regarda comme on fait pour une bête curieuse et me dit :

« Ce sont les Invalides, qu’il me répond, et dans le centre c’est la chapelle dans laquelle se trouve le tombeau de l’empereur Napoléon Premier.

« Vous avez dit Napoléon ! m’écriais-je en bondissant, le vrai, le grand, le…

« Oui, me dit le policeman, étonné lui-même de ma stupéfaction, le tombeau de Napoléon 1er , Empereur des Français.

« Sans en écouter davantage, je partis comme une flèche, vous n’y pensez pas, Monsieur Courtemanche, j’allais entrer dans la chapelle « éiousque » se trouvait les restes de « Poléon », oui, l’homme pour qui j’avais traversé le péril des mers.

« Cette chapelle, Monsieur, est merveilleusement bâtie en