un jour dégoûté du mariage et des pitances savantes.
Il avait vendu ses maisons et divorcé. Mais
déjà l’ennui et la médiocrité de sa fortune rongeaient
son âme avide du fumet des victuailles et du relent
des truffes. Gardant, au fond de sa nature de gastronome,
une affection tenace pour son ex-compagne et
une habitude de se reposer sur elle des soins qui
n’étaient pas ceux des fourneaux, il lui refaisait la
cour et ne désespérait pas de devenir sous peu son
amant fidèle. Comme elle possédait
une fortune égale à celle
qu’il avait mangée et fait manger
il nourrissait — c’est le cas
de le dire — le vague projet de
l’intéresser à une future entreprise
culinaire dont il aurait
la direction et la jouissance.
Enfin M. Bouci, homme marié lui aussi, dont on ne voyait jamais la femme (pas si bête que de l’emmener dans les endroits où il s’amusait !), commissaire des jeux dans les villes d’eaux estivales, gaillard pas encore mûr, le plus fantaisiste des Embêtés du Dimanche, amateur de tout ce qui