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échalote et ses amants

8o Par autorisation spéciale, et quand elles seront jolies, des femmes pourront participer aux agapes dominicales, mais, afin de maintenir la variété et la gaîté, les Em…bêtés du Dimanche sont priés de ne point y amener leurs maîtresses légitimes, ces dernières étant des agents de discorde et de pignochage.

9o M. Plusch se réserve de percevoir un droit de trois francs par convive pour chacun des dîners. Ce prix, qui n’excède pas celui de la plus modeste gargote, n’a d’autre but que de récupérer ses frais de boulottage, d’éclairage à gigorno et de fleurs pour ces dames.


M. Plusch qui, toute la semaine, prenait ses repas dans les divers caboulots de la Butte, était donc contraint, par ses devoirs de président des Embêtés, à manger chez lui le dimanche. Cette contrainte était une joie à laquelle il se préparait à partir du jeudi, non point en se purgeant pour faire la place nette aux victuailles de son dîner domiciliaire, mais en organisant et en méditant son menu. Sa cuisine n’étant qu’un lavatory et son horreur des graisses qui cuisent lui défendant d’en empoisonner son logement, il reportait sur Blandine le soin de préparer le plat de résistance et, pour le reste, s’en rapportait au bon goût des pâtissiers.

La chère était toujours suffisante et les vins ne manquaient pas.

Ces dîners étaient encore un des événements du

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