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VI

Les Embêtés du Dimanche.

Quelle fête ! quelle bombance !
Ah ! vraiment je m’en réjouis,
Puisque, d’après l’enfer, je pense
Pouvoir juger du paradis.

Gérard de Nerval. (Faust.)


Sous ce titre M. Plusch avait groupé quelques camarades et fondé une association dont le but unique était de se réunir le dimanche soir et de fêter, par un haricot de mouton, un gigot bretonne ou un bœuf à la mode, le jour du Seigneur et du repos hebdomadaire, même pour ceux qui ne font jamais rien. Quoique Israélite, il négligeait le jour du sabbat qui heurte nos loisirs contemporains et vous met en robe de chambre alors que les affaires continuent. La vie valait qu’on y prenne part et M. Plusch ne se fût pas pardonné de rester chez lui quand tout vibrait au dehors. Rien de plus fade que ces dimanches où les favorisés de la fortune quittent Paris pour aller, durant quelques heures, poursuivre le gibier des bois, et où les petites femmes, livrées par cette

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