bout de femme enfouie sous un chapeau gigantesque et tassée dans un fauteuil.
— Alors, peuh, peuh, les pommes ça ne va pas ?
— Pas trop, mais n’y a pas d’pet, va falloir qu’les poires s’mettent à donner.
Il la remercia d’avoir pensé à lui.
— D’abord j’voulais pas v’nir vous voir, c’est Chouchon qui m’a décidée. « Va, qu’elle m’a dit, c’est un bon fieu, i’n’marchera peut-être pas beaucoup pour le pognon, mais avec lui, on est toujours assurée du boulottage. »
— Brave Chouchon ! Tiens, viens chercher un baiser que tu lui transmettras de ma part.
Le baiser se prolongea, se multiplia, fit, avec la rapidité des générations spontanées, un nombre incalculable de petits, tous différents d’allure, de sonorité et de destination.
— Mais, tu es mal à ton aise, — déclara péremptoirement M. Plusch, — ôte donc ton corset.
— Voilà, — répondit Échalote, en cambrant sa taille, — c’est que je n’en ai pas.
— C’est ma foi vrai, — constata M. Plusch en lui pinçant le dos. — Ôte tout de même quelque chose.
Elle ne se fit pas répéter une proposition qui simplifiait sa démarche. Et, tandis que se dénouaient les cordons et s’affalaient les étoffes, M. Plusch ne perdait pas un des mouvements de sa marchande de pommes.
— Diable, — fit-il soudain, — tu ne m’avais pas dit en avoir ailleurs que dans la voiture, peuh, peuh.
— De quoi ?