tillait. Jamais, pas plus
au temps de sa fortune
et de sa splendeur qu’à
celui de sa gêne, voire
de sa misère, il n’avait
eu la pensée de s’approprier
une petite ménagère
ou une ouvrière presque
sage. Riche, il avait entretenu
de hautes comédiennes ;
presque pauvre,
il continuait à protéger
les arts en achetant,
chez les marchandes à
la toilette, des costumes
de gommeuses dont il
travestissait ses conquêtes
pour les faire se
montrer au public indulgent.
Cette tendance
à lancer les horizontales
de son lit au théâtre lui
valait mieux que les remerciements
oraux de
toutes les ambitieuses. Plus jeune, ventripotent et rubicond,
il pouvait encore se croire aimé pour lui-même.
On se jetait à sa tête comme s’il eût eu vingt ans,
et la protection qu’on lui arrachait pour un patron
de caboulot ne valait pas qu’il se crût l’amant payeur
de la dame, mais simplement un personnage au bras