Page:Jeanne Landre-Echalote et ses amants 1909.djvu/38

Cette page a été validée par deux contributeurs.
échalote et ses amants

millions et de nombreux immeubles, il faisait la police en celui qu’elle lui avait confié et, pochard vers le soir, oubliait ses attributions de cerbère pour ne parler que de sa cour, de ses escaliers et de sa maison.

— Ça fait des manières, — braillait-il, en indiquant les fenêtres des logements sur cour, — et ça secoue ses moquettes par la fenêtre et ça lave son linge ! Ah ! la la ! Ah ! la la !

Son mépris pour les gens sans domestiques mais propres n’avait pas de bornes. Observateur à sa manière, il savait, pour en avoir pâti, que les ménages pauvres sont les ennemis jurés des concierges en ce sens que, n’ayant pas les moyens « d’arroser » leurs services ils ont, par contre, celui de les réveiller tôt le matin, d’user une trop grande part d’eau pour leurs lessives et de salir les escaliers par leurs montées de charbon. Aussi sa mansuétude s’étendait-elle, à l’exclusion de toute autre catégorie d’individus, aux irrégulières qui vivaient peu

* 30 *