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échalote et ses amants

lègues et avait à leur rendre des comptes au sujet de son refroidissement vis-à-vis de la société. Il n’y avait plus, pour lui, à se retrancher derrière ses ennuis domestiques. Les Embêtés, après l’avoir plaint dans son écroulement, lui refusaient des circonstances atténuantes pour sa dépression prolongée. Depuis plusieurs mois les dîners avaient perdu leur exactitude et, de plus, ils étaient mauvais. Si les femmes étaient indispensables à sa bonne humeur on lui en présenterait, mais il devait promettre de ne pas les accueillir uniquement pour compter son linge sale ou frotter son parquet. Il allait rejeter cette offre d’une amitié plus que complaisante quand Échalote prit la parole :

— Si vous voulez que je m’occupe du boulottage tous les dimanches soirs, je vous fiche mon billet que vous n’aurez pas à vous plaindre… En tout bien tout honneur, naturellement… (et elle coulait des regards d’almée vers M. Plusch). Mon mari est employé dans un cercle, je suis libre tous les soirs…

— Que répondez-vous ? — s’enquit le président.

Tous se consultèrent. Le cas se présentait de reprendre leurs habitudes. Ils aimaient l’ordre et aucun d’eux n’était assez jeune pour réorganiser sa vie. De plus, l’expérience douloureuse de M. Plusch avait assez duré. On savait que la plaie de ce cœur de drille endurci ne serait guérie que par celle-là même qui l’avait faite.

— Bien vrai, — fit le Petit Vieux de la Plaine

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