dans les salles de jeu d’Ostende et de Monte-Carlo. — Mais permettez-moi de vous présenter… Monsieur O’Bonzir, un des rois du teuf-teuf… Monsieur Adhémar Dutal, l’amant de ma maîtresse, peuh, peuh.
— Je l’avais compris, — fit malicieusement le nouveau comparse, tandis que M. Dutal, impressionné par le son britannique du nom, s’inclinait devant son propriétaire.
— Vous, à cette heure, à Montmartre ? — reprit M. Plusch.
— Taisez-vous, c’est une folie, un truc à moi pour avoir des petites femmes gentilles et à l’œil.
— Le fait est qu’avec un demi-louis, et même moins, on peut faire des expériences, peuh, peuh.
— À qui le dites-vous !
Et M. O’Bonzir éclata d’un rire satisfait.
— Voulez-vous que je vous confie mon secret ? — proposa-t-il soudain. — Le brevet n’en est pas pris et vous pourrez l’exploiter dans un autre quartier.
— J’allais vous le demander.
— Eh bien voilà. D’abord il faut une tenue de chauffeur comme celle-ci, après quoi on va s’attabler chez un quelconque chand de vins où l’on raconte, à la cantonade, qu’on est au service d’un homme riche, lequel vient de partir en voyage, non sans vous avoir laissé les clefs de son appartement, car on est un domestique de confiance. Des curieux vous demandent le nom du singe. On est discret, on ne le révèle pas, mais on lance que rien ne serait plus original que de faire les honneurs de ses appartements à une petite