ne rencontre ni pour aller au théâtre ni pour dîner.
L’Homme au Supplice Indien, plus riche, n’en était
pas à ces machinations. Il venait d’emménager dans
une maison modeste mais peuplée de femmes qui ne
l’étaient guère. Transformant une des pièces de son
appartement en salle d’hydrothérapie du plus confortable
modernisme, il avait fait distribuer à ses voisines
un billet ainsi conçu : « Le locataire du second, possesseur d’une baignoire et des divers ustensiles qui s’y rattachent, met son eau chaude à la disposition des personnes délicates et soignées. Nota : Pour éviter la cohue, prière de se faire inscrire chez la concierge. » Depuis cette innovation
ni lui ni les cygnes nickelés alimentant sa baignoire
ne savaient où donner de la tête. Fixées sur ce qui les
attendait, les dames de l’immeuble n’hésitaient pas.
En peignoir et en espadrilles elles trottinaient à tour
de rôle dans l’escalier et s’engouffraient
chez M. Pochade.
Tout ce que cet ingénieux humanitaire
eût pu reprocher à
son système c’était de
lui fatiguer les bras et
d’accentuer son ataxie.
Car il se proposait
pour les massages,
pour les frictions au
gant de crin et pour
bien d’autres choses
encore.