Page:Jeanne Landre-Echalote et ses amants 1909.djvu/180

Cette page a été validée par deux contributeurs.
échalote et ses amants

villiers, c’est des rupins. Alors, ce serait peut-être idiot de le repousser. Qu’en penses-tu !

— Si y casque d’avance, c’est à étudier.

— Dame, jusqu’ici j’avais Mimile qui m’attendait à la sortie, il sentait qu’il n’y avait rien à faire.

— Alors, comment sais-tu qu’il en pince pour toi ?

— Avec ça que tu ne t’en es pas servi, toi aussi, des ouvreuses ! Et puis, il me guette aux répétences.

Victor commençait à s’intéresser à l’aventure.

— Alors, il t’a déjà parlé ?

— Turellement.

— Qu’est-ce qu’il t’a dit ?

— Des imbécillités, comme les autres.

— Il ne t’a pas fait de cadeau ?

— Pas encore, mais il m’a demandé ce qui me ferait plaisir.

— Attention, — interrompit Victor, parcimonieux et pratique, — ne va pas te faire offrir des saloperies qui passent de mode. De l’or, des bijoux, il n’y a que ça. Des fleurs et des bonbons le Mont-de-Piété s’en bat l’œil… Et, quand le revois-tu ?

— Sûrement ce soir. Je lui ai fait dire hier que mon singe quittait Paris.

— Veux-tu que j’z’yeute aussi à la sortie ? Je verrai l’oiseau et te dirai mon opinion.

— Si tu veux, mais pas d’imprudence : ne m’aborde pas.

— Gourde ! comme si c’est moi qui irai gêner tes combines.

* 172 *