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XI

De la Galette à Cocardasse.


Ah ! Zaïre ! l’amour a-t-il tant de prudence ?
Racine. (Bajazet.)


C’était un jeudi. Le rendez-vous pris pour le soir ne pouvait compromettre le bal de la Galette où Victor serait posté sous la loggia de l’orchestre et, en cas de lapin, n’hésiterait pas à renouveler n’importe où l’incident homérique de chez Robinet. Échalote était trop prudente pour, à la veille d’une situation sociale, s’attirer de tels désagréments. D’ailleurs elle avait à voir son bien-aimé, non point seulement pour se retremper, auprès de lui, dans la gouape et la jeunesse, mais surtout pour lui faire part des événements du jour. Plus que tout l’annonce de la dernière générosité de M. Plusch lui serait agréable. Elle savait quel crève-cœur était, pour sa délicatesse, toute cohabitation avec un amant payeur et combien il estimerait une installation qui l’autoriserait à se croire un peu chez lui.

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