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échalote et ses amants


et qu’il en soit démuni, il lui « colle », suivant les saisons, un parapluie ou une ombrelle.

Philosophe pour lui seul, M. Schameusse, marié à une Anglaise jolie et honnête, sait ce que valent les femmes des autres et, en particulier, celles qu’on possède en location et qui sont ses acheteuses. Aussi suit-il d’un œil mélancolique les évolutions de M. Plusch et craint-il toujours de le voir s’enliser définitivement dans le chiqué d’Ève.

Mlle Sophie Laquette ne l’emballait qu’à moitié. Plus fin que M. Plusch, il avait découvert le manège de Victor et même celui de quelques flâneurs de la rue Lepic, trousseurs de cotillons et détrousseurs de vertus conjugales. Échalote, déjà, trompait son amant de cœur, et ceci augmentait la gravité de son cas. Un adultère qui ne peut se contenter d’un seul complice tourne au dévergondage. Imprudente, elle encourait non seulement l’abandon de M. Plusch mais les rossées du jeune Victor. Si les femmes, qui, en général, prennent goût à être battues, ne méritent pas qu’on les délivre des mains assassines de leurs gigolos, il convient, par contre, de les arracher,

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