Page:Jeanne Landre-Echalote et ses amants 1909.djvu/102

Cette page a été validée par deux contributeurs.
échalote et ses amants

— Il paraît que c’est tout ce qu’il y a de plus mauvais pour moi d’habiter un rez-de-chaussée.

— Eh bien, il faut le quitter… et me quitter, peuh, peuh.

M. Plusch était triste en formulant cette proposition, toutefois il croyait bienséant de la faire. Pour rien au monde il n’eût voulu retenir Échalote malgré elle ou même songer qu’elle se contraignait en demeurant près de lui. Mais la crapuleuse gosseline repoussa une offre qui ne rentrait pas dans son plan. Malgré le décor du café et les consommateurs elle sauta au cou de M. Plusch.

— Oh ! mon loup, comment peux-tu croire que je vais te lâcher. Mais je t’aime, j’aime mon loulou, moi, et j’envoie cracher dans l’eau ceux qui me conseillent de l’abandonner.

— Mais, peuh, peuh, ton anémie…

— Bah ! on s’asseoit d’sus.

M. Plusch était ému.

— Brave petite, va !

Cependant il songeait à la responsabilité que serait pour lui la pâleur grandissante de Mlle Sophie Laquette et il méditait sur le devoir des amants de veiller sur l’appétit, le sommeil, la santé et l’hygiène de leurs frêles maîtresses.