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blement de l’armée d’Édouard III. Après un séjour d’environ un mois dans cette ville, Jean le Bel se mit avec l’armée anglaise à la poursuite des Écossais qui se retiraient devant elle. Le récit des maux qu’il endura pendant cette poursuite, les détails pittoresques qu’il donne sur les Écossais et sur leur manière de combattre, la description des pays qu’il traversa forment un ensemble de chapitres des plus intéressants. Cette chevauchée terminée, Jean le Bel revint avec ses compagnons à York. De là, ils furent reconduits jusqu’à Douvres, où ils durent s’embarquer peu après le 20 août 1327[1] pour regagner Wissant.

M.  le baron Kervyn de Lettenhove signale une charte du 15 septembre 1344[2] qui rappelle les relations du chroniqueur et du roi de Bohême. Par cet acte, ce dernier vend « héritablement » à Jean le Bel deux écus de France assignés sur ses biens du comté de Luxembourg.

Une pièce du 29 juin 1358 nous apprend encore que Jean le Bel fut avec son frère, Henri le Bel, chevalier et échevin de Liège, exécuteur testamentaire de l’échevin Jean de Brabant[3].

À la mort de son frère, Gilles le Bel, chanoine de l’église collégiale Saint-Jean à Liège, il fut, en qualité d’exécuteur testamentaire, chargé, après avoir rempli plusieurs legs pieux, de partager le reste de ses biens par tiers entre les héritiers légitimes de Lambert de Bernamont, chevalier, de Gilles Surlet et de Henri de Vivirs, chevalier. Les maire et

  1. C’est en effet par lettres du 20 août 1327 qu’Édouard III manda à Jean de l’Isle de reconduire Jean de Hainaut à Douvres (Rymer, Fœdera, t. II, 2e  partie, p. 713.)
  2. Œuvres de Froissart, t. XXII, p. 55.
  3. Schoonbroodt, Inventaire des archives de l’abbaye du Val-Saint-Lambert-lez-Liege ; t. I, p. 222, no  592.