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ACTE V.

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Scène première.

(Une prison.)
GENEST seul et enchaîné.

Par quelle divine aventure,
Sensible et sainte volupté,
Essai de la gloire future,
Incroyable félicité ;
Par quelles bontés souveraines,
Pour confirmer nos saints propos,
Et nous conserver le repos,
Sous le lourd fardeau de nos chaînes,
Descends-tu des célestes plaines,
Dedans l’horreur de nos cachots ?

Ô fausse volupté du monde,
Vaine promesse d’un trompeur !
Ta bonace la plus profonde,
N’est jamais sans quelque vapeur ;
Et mon Dieu, dans la peine même
Qu’il veut que l’on souffre pour lui,