Je plains également, l'un et l'autre destin :
Pour un frère meurtri, ma douleur a des larmes, [1505]
Pour un frère meurtrier, ma fureur n'a point d'armes ;
Et si le sang de l'un, excite mon courroux,
Celui... Mais le Duc vient. Léonor, laissez-nous.
Scène II
Brûlant de vous servir, adorable princesse,
Je me rends par votre ordre, aux pieds de votre altesse. [1510]
Ne me flattez point ! Et m'en puis-je vanter ?
Cette épreuve, Madame, est facile à tenter ;
J'ai du sang à répandre, et je porte une épée,
Et ma main, pour vos lois, brûle d'être occupée.
Je n'exige pas tant de votre affection [1515]
Et je ne veux de vous, qu'une confession.
Quelle ! Ordonnez-la moi.
Savoir de votre bouche,
De quel généreux objet, le mérite vous touche,
Et doit être le prix, de ces fameux exploits,
Qui jusqu'en Moscovie, ont étendu vos lois ; [1520]