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Je n'en espérais pas un traitement plus doux,

Conseillère imprudente, à quoi m'obligez-vous,

Il la retient

Héla ! Belle Amélie, adorable maîtresse,

Accordez un moment au regret qui me presse,

J'ai feint par leur avis cette infidélité,

Et je suis innocent de tant de lâcheté ;

Alors que je perdrai cette ardeur sans seconde

Le soleil cessera d'illuminer le monde

On verra des appas égaux à vos attraits,

Et cette égalité ne se verra jamais.

AMÉLIE

.

Ô Dieux !

ÉRANTE

.

Le doux plaisir ?

DIONYS

.

Belle âme de ma vie,

Hélas ! La croyez-vous ? Sous une autre asservie,

Divin charme des cœurs

AMÉLIE
le baisant

Ah pardon mon souci.

DIONYS

.

Offensez-moi souvent, et m'apaisez ainsi.

ÉRANTE

.

J'ai pris à vos dépens, cette joie infinie :

Les trompeurs sont trompés, et la feinte punie,

Ne donnez plus d'ombrage à cet esprit jaloux,

Caressant un objet, qui ne peut rien pour vous.

Ne vous consommez point d'une inutile flamme,