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Qu'est-ce que tu me dis ?
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Continuez, Madame,
Ces douces privautés à l'ardeur qui l'enflamme,
Je ne publierai point vos amoureux soupirs,
Et rien n'en parlera, que la voix des Zéphyrs.
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En ce lieu frais, et doux, mon importune envie
Obligeait cet amant au récit de sa vie.
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J'entretenais, Madame, et ses chastes beautés,
Ne se disposaient point à d'autres privautés.
Nous n'avons, ni prévu, ni craint cette venue
Et ce bras répondra de notre retenue.
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Je ne crois que mes yeux : mais qu'elle ouvre les siens,
Sur celui qui lui plaît, et m'ôte mes liens,
Que ce divin objet dédaigne ma franchise,
Et qu'il se laisse prendre à sa dernière prise,
Je m'accuserai seul, un bien peut-être ôté
Lorsque qui l'a reçu ne l'a pas mérité ;
Sa beauté m'honorait de trop de récompense,
Et l'on peut révoquer une injuste sentence.
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Et bien, je l'avouerai ; cet infidèle coeur
S'est affranchi des lois de son premier vainqueur ;
J'aime cet étranger, de secrètes puissances
Lui donnent mes désirs, et forcent mes défenses ;
Que d'un commun dessein, tes vœux soient refroidis,
