Et me suis-je opposée à tes intentions ?
Ne vois-tu pas en moi l'amitié la plus pure,
Que jamais à des sœurs enseigna la nature ?
M'as-tu vue autrefois révéler tes secrets,
Et n'ai-je pas eu part, en tous tes intérêts.
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Laissez-moi, l'on m'appelle,
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Ingrate inexorable,
Que profiteras-tu, si je suis misérable ;
N'as-tu pour mon sujet, ni pitié, ni douceur,
Ne donneras-tu rien au sacré nom de sœur ?
Tu me vouais jadis une amitié si nue,
Et que j'ai si souvent au besoin reconnue,
Las ! Si tu n'as plus rien de ces rares bontés,
Quel destin a si tôt changé tes qualités ;
Si tu les as encor, comment la bonté même,
Peut-elle méconnaître, et trahir ce qu'elle aime ?
Ressentant seulement l'ombre de mes douleurs,
Que la compassion, t'arracherait de pleurs.
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Je m'emploierais pour vous, avec un soin extrême,
Et je voudrais cacher vos secrets à moi-même,
Mais ce présomptueux a ce coeur irrité,
Et je dois, le pouvant punir sa vanité ;
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Divine, et sage Érante.
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Avecques la menace,
On abat ton orgueil, on a part à ta grâce,
Je suis sage, et divine, et tu m'estimes fort