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Je sens ma passion s'accroître tous les jours.
LISIDAN
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Que je suis glorieux !
ÉRANTE
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Oui, si tu tiens à gloire
D'être le seul objet, qui plaise à ma mémoire.
LISIDAN
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Car de changer jamais.
ÉRANTE
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Ô Dieux, que me dis-tu ?
LISIDAN
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Vous avez trop d'amour.
ÉRANTE
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Et toi trop de vertu.
LISIDAN
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D'écrire à Dionys ?
ÉRANTE
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Ô Dieux, je suis perdue.
LISIDAN
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Et d'offrir à ses vœux l'amitié qui m'est due,
Vous savez (pour le faire,) aimer trop constamment
Et c'est vous offenser qu'y songer seulement.
ÉRANTE
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C'est beaucoup de tourment, qu'un peu de jalousie,
Ne donne point d'entrée à cette frénésie :
Car de la perdre après, il est bien malaisé,
Je plains déjà ton mal.
LISIDAN
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Et vous l'avez causé ;
Confessez tout, Madame, et sans tant d'artifice,