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mener seulement au lieu que i’avoys esleu, & luy rapporter nouvelles de moy. Ainsi doncques, le lendemain matin, ledict capitaine Fontaine… nous mena en toute seureté à Blet, lieu que i’avois choisi, au gouvernement de Monsieur de la Chastre pour me retirer. »

Ce fut le dernier acte de la vie militante de Léry. Il se retira ensuite à Genève, auprès du fils de l’amiral Gaspard de Coligny, et, tout en surveillant la réimpression des nombreuses éditions et les traductions de son livre, composa l’intéressante et dramatique Relation du siége de Sancerre. Il ne paraît pas être rentré en France, même après l’Édit de Nantes, mais il resta attaché de cœur à ses anciennes ouailles, car, en 1577, pendant la septième guerre de religion, lorsque le duc d’Anjou s’empara de La Charité, il composa peut-être, sous le voile de l’anonyme, le Discours du siége tenu devant La Charité, en 1577. En tout cas, le I. D. L., gentilhomme françois, qui signa ce livre, pourrait bien être Jean de Léry, ancien pasteur à La Charité, qui s’apitoyait sur les malheurs de ceux qu’il avait jadis essayé de guider dans la voie du salut.

Berne fut la dernière résidence de Léry. C’est dans cette ville qu’il mourut en 1611.