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ne nous en écartons que pour éviter toute erreur et toute équivoque ; nous n’en retranchons que ce qui ne représente aucun son réel ; nous n’y ajoutons que les formes graphiques nécessaires pour exprimer des sons particuliers et nouveaux.

1° DORMANTES : E, L, S, T

Le, me, te, de, ne, etc., = l’, m’, t’, d’, n’, etc. ; bwadela—babiller = bwadla, kenókhe—connaître = knókh’, etc., etc.

El—il, ils, devant une consonne = è ; devant une voyelle = èl’, èle.

Las, das, mas, ças, nos, vos, los, etc., etc., devant une consonne = lâ, dâ, mâ, çâ, no, vo, lo, etc., etc. ; devant une voyelle = lâ-z ou lâze, dâze, mâze, çâze, noze, voze, loze, etc., etc. ; et—et = è toujours.

2° VOYELLE-CONSONNE W

Au commencement des mots, entre deux voyelles, et après l, m, n, r, w = vou ; en toute autre position, w = ou ; il entre toujours dans une diphthongaison.

3° SEMI-VOYELLE Y

L’y est toujours une simple euphonique, ou une simple mouillante et diphthonguante.

4° NUANCES DES VOYELLES E et O

è = e ouvert et bref.

é = e fermé et bref.