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EUPHONIQUES

Nous les écrivons, à l’ordinaire, entre deux traits d’union, Les plus fréquentes sont y et z ; viennent ensuite d, n, t ; et enfin, mais rarement, l et r. Il est bien entendu que l’y euphonique ne compte pas pour une syllabe, qu’il ne fait que mouiller la voyelle initiale du mot suivant ; ainsi, ai-y-in-òme—à un homme = ai yin òme ; ai-y-ène fòme=ai iène fòme.

ACCENTS GRAMMATICAUX

Cinq espèces d’accents nous sont nécessaires pour marquer toutes les nuances de l’e et de l’o ; car sur ce point essentiel, nous ne voulons rien abandonner non plus au hasard, et par le fait même à l’erreur.

1o L’accent grave marque les e et les o ouverts et brefs : è, ò. 2o L’accent aigu marque les e et les o fermés et brefs : é, ó. 3o L’accent circonflexe ordinaire marque les e et les o ouverts et longs : ê, ô. 4o L’accent circonflexe grec marque les e et les o fermés et longs : ẽ, õ. 5o Enfin, le tréma marque l’e muet final que sa position syntactique accidentelle force à parler et à sonner eu : ë ; exemple : el cwórtë le dra-hau—ils courent en montant.

L’accent circonflexe sur â, î, û, eû, oû indique simplement que la syllabe est prosodiquement longue. Toute voyelle ou syllabe qui ne le porte pas est brève, ou moyenne.

ACCENTUATION, PROSODIE, HIATUS ET VERSIFICATION

L’accentuation comprend l’accent tonique (lequel n’est pas