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avait des aînés, Mockel, Van Lerberghe, et cet Henri Maubel d’une si haute et si pure valeur dont elle allait devenir la femme.

Blanche Rousseau était alors, une jeune fille timide et ardente. Elle pensait et sentait avec une intensité qui se lisait dans ses yeux, dans sa démarche distraite, dans l’élan de sa bonté et de ses admirations généreuses. Tout ce qu’elle écrivait représentait de nobles désirs, des sentiments purs comme la flamme.

Elle exprimait ces choses dans un style d’un charme et d’une sûreté brillante car c’était une artiste-née.

Personne, chez nous, n’avait cette imagination jamais épuisée, brûlante et gracieuse. Mais surtout, personne encore n’avait mis un si beau don poétique au service des idées morales.