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EXPLICATION DU PSAUME VIII.


POUR LA FIN, POUR LES PRESSOIRS. – SUIVANT UN AUTRE : CHANT TRIOMPHAL AU SUJET DES PRESSOIRS. – SUIVANT UN AUTRE : À L’AUTEUR DE LA VICTOIRE, AU SUJET DE GETTHITIS. – DANS LE TEXTE HÉBREU : LAMANASSÉ, AL HAGETTHITH. « SEIGNEUR, NOTRE SEIGNEUR, QUE TON NOM EST ADMIRABLE SUR TOUTE LA TERRE ! » – SUIVANT UN AUTRE : QUELLE GRANDE CHOSE QUE TON NOM !

ANALYSE.

  • 1. Erreur des Anoméens. – Erreur des Juifs.
  • 2. Miracle des enfants doués subitement de la parole : sa nouveauté, son importance.
  • 3. – 4. -5 Malheurs des Juifs, conséquence du crucifiement. – Que leur dispersion atteste la divinité de Jésus-Christ. – Que Dieu ne les a point dispersés pour qu’ils répandissent leur religion dans tout l’univers, mais afin de les punir.
  • 6. Que tout le monde sensible est fait en vue de l’homme. – Bienfaisance de Dieu à notre égard.
  • 7. Gloire de l’homme, encore augmentée malgré le péché : pourquoi son empire sur le, animaux a été diminué. 8. En quoi consiste cette diminution. – À quoi servent les bêtes féroces. – Erreur de Paul de Samosate.
  • 9. Égalité du Père et du Fils : qu’il n’y a entre eux qu’une distinction de personne.


1. Dans le psaume précédent David disait « Je rendrai hommage au Seigneur selon sa justice, et je célébrerai le nom du Seigneur Très-Haut ; » ici il remplit sa promesse, il lui chante un hymne. Dans l’autre psaume il parle au singulier : « Seigneur mon Dieu, c’est en toi que j’ai espéré, sauve-moi. » Ici, il emploie le pluriel. « Seigneur, notre Seigneur, que ton nom est admirable ! » Mais faites silence, et prêtez une oreille attentive. Si dans un théâtre où retentissent des chants sataniques, on garde un calme si profond, pour ne rien perdre de ces pernicieuses mélodies ; et cela, quand le chœur est composé de mimes, de danseurs, et dirigé par un musicien profane, quand la musique est œuvre de Satan et principe de perdition, quand les chants s’adressent à quelque odieux et abominable démon : ici, où le chœur est composé d’hommes religieux, où le chef du chœur est un Prophète, où la mélodie, loin d’être suggérée par Satan est inspirée par l’Esprit-Saint, où le chant enfin n’est point adressé à un démon, mais à Dieu : comment ne serait-ce pas un devoir de rester parfaitement tranquille, et d’écouter avec une crainte religieuse ? Les puissants d’en haut figurent avec nous dans ce concert. Les chœurs célestes, les chérubins, les séraphins n’ont pas d’autre occupation que la nôtre : ils louent Dieu perpétuellement. La terre en a vu quelques-uns descendre ici-bas pour associer leurs voix à celles de simples pasteurs. Prêtons donc l’oreille à ce nouveau chant. Ceux qui célèbrent un des monarques de la terre, lui parlent de sa puissance, de ses trophées, de sa victoire : ils comptent les