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par le centième dont il parle dans sa troisième homélie, sur la grande semaine, sur le jour dominical, et sur l’inégalité des heures chez les anciens.

Voici les conclusions de cette dissertation :

Le nombre des Homélies est de 67 : elles furent prêchées à Antioche pendant le carême, on ne sait de quelle année. Selon Photius, le style de ces homélies est moins correct que celui des autres écrits de saint Chrysostome. Les parenthèses sont quelquefois si longues, que le saint Docteur perd totalement de vue son sujet. C’est qu’il parlait sans beaucoup de préparation et que souvent il se laissait entraîner par de nouvelles pensées qui le frappaient subitement. Cela n’empêche pas que l’on y remarque cette pureté de langage, cette clarté d’expression, cette abondance de similitudes, cette vivacité d’images qui caractérisent toujours saint Chrysostome. L’édition des Septante dont s’est servi saint Chrysostome diffère en quelques endroits de l’édition commune. Le centième dont il est fait mention à la troisième homélie exprime le taux ordinaire de l’usure chez les anciens, un pour cent par mois. Les habitants d’Antioche donnaient le nom de Grande semaine à la dernière semaine du carême.

Le jour dominical ήμέρα κνρία, dont parle saint Chrysostome, n’est autre que le jour de Pâques. Les anciens, divisant le jour et la nuit chacun en douze parties égales, avaient nécessairement des heures plus ou moins longues suivant les différentes saisons de l’année.

J.-B. J.