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AVERTISSEMENT.



Qu’il parle ou qu’il écrive, saint Jean Chrysostome ne fait guère que commenter la sainte Ecriture. Il ne pense, il ne sent, il ne raisonne que d’après le Livre sacré. C’est son élément, et il s’y tient si constamment qu’il semble ne pas connaître autre chose. Il le parcourt dans tous les sens avec une aisance et une agilité merveilleuses ; sans cesse il vole de la Genèse à l’Evangile, de l’Evangile à la Genèse, de David et d’Isaïe à saint Paul et à saint Jean, de ceux-ci à ceux-là, comparant les textes, les complétant, les éclaircissant les uns par les autres, avec une éloquence toujours montée au ton de l’enthousiasme.

Dans ce perpétuel commentaire des Livres saints qu’offrent les œuvres complètes du grand Docteur, on distingue néanmoins ce qu’on pourrait nommer les œuvres de circonstance, Traités, Homélies, Lettres : elles remplissent les quatre premiers volumes de cet ouvrage ; puis les commentaires suivis sur de grandes parties de l’Ecriture, ce qu’on peut nommer les commentaires proprement dits. Il y en a sur la Genèse, sur les Psaumes, sur les Prophètes, sur saint Matthieu, sur saint Jean, sur toutes les épîtres de saint Paul. C’est cette seconde catégorie, de beaucoup la plus considérable et la plus importante, des œuvres de notre auteur, que nous abordons avec notre tome ve : elle remplira tous les volumes suivants jusqu’au dernier, que Dieu nous fasse la grâce d’achever bientôt.

Le P. Montfaucon, à son ordinaire, fait précéder le commentaire sur la Genèse d’une dissertation aussi longue qu’érudite sur le nombre des homélies, sur le lieu et sur l’époque où elles furent prononcées, sur le style qui leur est propre, sur l’édition des Septante suivie par saint Chrysostome, sur ce que l’Orateur entend