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HOMÉLIES SUR DAVID ET SAUL[1].

AVERTISSEMENT.


Les trois homélies suivantes, aussi bien que celles dont Anne est le sujet (voir l’avertissement en tète de ces cinq discours), ont été prononcées dans l’année 387. En effet, au commencement du premier discours de cette nouvelle série, saint Jean Chrysostome rappelle qu’il a parlé récemment de l’homme qui devait mille talents, et montré combien est criminel le ressentiment des injures. Or, cette homélie sur le débiteur, a été prononcée l’année même où saint Jean consacra tout le carême à prêcher contre l’abus du serment, c’est-à-dire en 387, comme on l’a dit dans l’avertissement. – Il reprend dans les trois discours suivants, le sujet qu’il avait entamé dans l’homélie sur le débiteur, c’est à savoir l’obligation de pardonner les injures, en s’appuyant cette fois sur l’exemple de David. Il paraît, par le second de ces discours, que la pathétique éloquence du Saint arracha en cette occasion les larmes à ses auditeurs : il paraît même qu’il réussit à ramener les habitants d’Antioche à la pratique du précepte évangélique : Aimez vos ennemis, comme déjà, dans le dernier carême, il les avait corrigés de l’abus du serment.

PREMIÈRE HOMÉLIE.


Sur l’histoire de David et de Saül, oui la patience, sur l’obligation de ménager ses ennemis, et de ne les point injurier même en leur absence.

ANALYSE.


  • 1° Nécessité des instructions suivies. – David, modèle d’humanité.
  • 2° Enumération des services rendus à Saül par David.
  • 3° Modestie de David après ses succès. – Jalousie non justifiée de Saül ; sa fureur ; il veut tuer David.
  • 4° Saül tombe entre les mains de David qui lui pardonne, et résiste aux mauvais conseils de ses soldats.
  • 5° Raison religieuse du respect dû aux rois. – Imiter à l’égard de ses ennemis le respect de David pour Saül.
  • 6° Qu’il faut étudier les vies des saints, méditer sur ce sujet et en conférer ensemble, au lien de se laisser aller aux conversations frivoles.


1. Lorsqu’une tumeur enflammée s’est développée dans un corps et que le temps l’y a durcie, il faut beaucoup de temps, de peine et des remèdes bien habilement appliqués pour en débarrasser sans danger le malade. On peut remarquer la même chose au sujet de l’âme. Lorsqu’on veut extirper un mal enraciné et depuis longtemps acclimaté dans l’âme, il ne suffit pas d’une exhortation d’un, ni de deux jours pour opérer une pareille cure, il faut revenir souvent sur le même sujet et y consacrer plusieurs journées : si du moins l’on n’a pas en vue de briller ni de plaire, mais d’être utile à son auditeur et de lui rendre service. – En conséquence, comme pour ce qui regarde les


HOMÉLIES SUR DAVID ET SAUL[2].

AVERTISSEMENT.


Les trois homélies suivantes, aussi bien que celles dont Anne est le sujet (voir l’avertissement en tète de ces cinq discours), ont été prononcées dans l’année 387. En effet, au commencement du premier discours de cette nouvelle série, saint Jean Chrysostome rappelle qu’il a parlé récemment de l’homme qui devait mille talents, et montré combien est criminel le ressentiment des injures. Or, cette homélie sur le débiteur, a été prononcée l’année même où saint Jean consacra tout le carême à prêcher contre l’abus du serment, c’est-à-dire en 387, comme on l’a dit dans l’avertissement. – Il reprend dans les trois discours suivants, le sujet qu’il avait entamé dans l’homélie sur le débiteur, c’est à savoir l’obligation de pardonner les injures, en s’appuyant cette fois sur l’exemple de David. Il paraît, par le second de ces discours, que la pathétique éloquence du Saint arracha en cette occasion les larmes à ses auditeurs : il paraît même qu’il réussit à ramener les habitants d’Antioche à la pratique du précepte évangélique : Aimez vos ennemis, comme déjà, dans le dernier carême, il les avait corrigés de l’abus du serment.

PREMIÈRE HOMÉLIE.


Sur l’histoire de David et de Saül, oui la patience, sur l’obligation de ménager ses ennemis, et de ne les point injurier même en leur absence.

ANALYSE.


  • 1° Nécessité des instructions suivies. – David, modèle d’humanité.
  • 2° Énumération des services rendus à Saül par David.
  • 3° Modestie de David après ses succès. – Jalousie non justifiée de Saül ; sa fureur ; il veut tuer David.
  • 4° Saül tombe entre les mains de David qui lui pardonne, et résiste aux mauvais conseils de ses soldats.
  • 5° Raison religieuse du respect dû aux rois. – Imiter à l’égard de ses ennemis le respect de David pour Saül.
  • 6° Qu’il faut étudier les vies des saints, méditer sur ce sujet et en conférer ensemble, au lien de se laisser aller aux conversations frivoles.


1. Lorsqu’une tumeur enflammée s’est développée dans un corps et que le temps l’y a durcie, il faut beaucoup de temps, de peine et des remèdes bien habilement appliqués pour en débarrasser sans danger le malade. On peut remarquer la même chose au sujet de l’âme. Lorsqu’on veut extirper un mal enraciné et depuis longtemps acclimaté dans l’âme, il ne suffit pas d’une exhortation d’un, ni de deux jours pour opérer une pareille cure, il faut revenir souvent sur le même sujet et y consacrer plusieurs journées : si du moins l’on n’a pas en vue de briller ni de plaire, mais d’être utile à son auditeur et de lui rendre service. – En conséquence, comme pour ce qui regarde les

  1. Ces trois homélies, dans l’édition bénédictine, placées ainsi que les homélies sur Anne, font suite au commentaire sur la Genèse ; comme il nous était plue commode de tes mettre ici, nous avons cru pouvoir les transposer sans inconvénient pour notre Œuvre.
  2. Ces trois homélies, dans l’édition bénédictine, placées ainsi que les homélies sur Anne, font suite au commentaire sur la Genèse ; comme il nous était plus commode de les mettre ici, nous avons cru pouvoir les transposer sans inconvénient pour notre Œuvre.