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il a évoqué tous ces souvenirs, et a dit que cet endroit des Écritures était destiné à nous servir d’avertissement. Instruits de ces choses, croyons à l’avenir comme au passé. Et s’il se rencontre des gens qui n’y veulent point croire, servons-nous du passé pour les amener à l’amour de la vertu : racontons-leur la ruine de Sodome, les calamités du déluge, les fléaux déchaînés sur l’Égypte, afin que, ramenés au bien par l’exemple des châtiments infligés à autrui, et vivant désormais comme il convient, ils admettent les dogmes de la géhenne et de la résurrection. En effet, ceux qui ne croient pas au jugement ne sont dans cette erreur que parce que leur vie est dissolue, et que leur conscience n’est pas tranquille.
Par conséquent, il suffit que nous nous lavions de nos péchés, et que nous nous instruisions par la peur, au souvenir des châtiments passés, pour résoudre notre esprit à croire au jugement futur. Car, si les mauvaises doctrines amènent souvent le dérèglement des mœurs, souvent aussi la corruption donne naissance à l’erreur. Répétons donc ces paroles, pour que.rien de pareil n’arrive ni à nous ni aux autres ; restons dans le droit chemin de la foi, et vivons chrétiennement, puisqu’il a été démontré surabondamment que les dogmes ne servent à rien quand la vie n’est point vertueuse. Puissent les prières des saints et des bienheureux faire que nous conservions dans sa pureté la doctrine de vérité que nous avons reçue de nos pères, et que notre vie réponde à notre foi, par la grâce et la charité de Notre Seigneur Jésus-Christ, avec lequel gloire, honneur et puissance, au Père et au Saint-Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles ! Ainsi soit-il.
Cette homélie, ainsi que les trois précédentes, a été traduite par M X***