elle n’attendait plus que la mort, et elle allait accueillir un inconnu, l’auteur même du fléau, et, dans ces circonstances mêmes, elle n’épargna pas sa dernière poignée de farine ! eh bien ! nous, qui avons entendu les prophètes, qui jouissons des dogmes divins, qui pouvons sagement méditer sur le monde à venir, qui ne subissons pas la famine, qui sommes bien plus riches que cette femme, de quel prétexte, de quelle excuse, pourrons-nous nous couvrir, nous, avares de nos richesses, et gaspilleurs de notre salut ? Donc, évitons à tout prix les châtiments terribles, montrons aux pauvres toute la tendresse de nos entrailles, afin de mériter, nous aussi, les biens à venir, par la grâce et par la bonté de Notre-Seigneur Jésus-Christ, à qui appartient, comme au Père, comme au Saint-Esprit, la gloire, dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
Traduit par M. C. PORTELETTE.
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