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qu’il y fait d’un certain moine Julien, qualifié par lui d’admirable, et dont la sainteté paraît avoir été populaire dans la ville où parlait notre Orateur.

De plus, nous retrouvons ici les mêmes censures que dans beaucoup d’Homélies prononcées à Antioche, concernant certains vestiges subsistants d’idolâtrie : comme enchantements, croyance à la fatalité, à la métempsycose, négation de la Providence ; anthropomorphisme ; foi aux augures et aux présages.

Dans la vingtième Homélie, il s’élève avec force contre le faste et le luxe des habitants d’Antioche dont plusieurs misérables parvenus sortaient avec leurs femmes en grand équipage et entourés d’un imposant cortège. Il blâme aussi sévèrement ceux qui mêlent aux mariages des réjouissances indignes de chrétiens ; comme des danses ou des chansons obscènes. Les femmes ne sont pas davantage épargnées ; leur conduite envers leurs servantes est l’objet de vives censures. Enfin, à côté du luxe, l’avarice est aussi traitée comme elle mérite de l’être.

Dans la huitième Homélie, qui est la plus longue de toutes, se trouve une mention intéressante du cachot et des chaînes de saint Paul, ainsi que des miracles opérés par les reliques de ce saint. Dans l’Homélie suivante il est question du martyre de saint Babylas, qui voulut être enseveli avec ses chaînes. Dans la dixième, on rencontre une allusion importante aux images qui se trouvaient alors dans les églises. Joignons à cela plusieurs discussions contre divers hérétiques, nommément, Marcion, Manès, Valentin, les Cathares, les Ariens ; et nous aurons indiqué les principaux renseignements contenus, dans ces Homélies touchant l’histoire de l’Église. Les sommaires feront connaître les points de doctrine qui y sont traités.