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ter sa colère après avoir essuyé de tels outrages, voilà ce qui surpasse la nature humaine.

X. « Songe qu’en ce jour tu n’as pas seulement à prononcer sur le sort de cette ville, mais sur ta propre gloire, ou plutôt sur le christianisme tout entier. Les Juifs, les Gentils, toute la terre, les barbares mêmes (car ils savent aussi ce qui s’est passé), ont les yeux fixés sur toi ; ils attendent l’arrêt que tu vas prononcer contre les coupables. Si tu rends une sentence de douceur et de bonté, ils te loueront tous, ils glorifieront Dieu, et se diront entre eux : « Oh ! quelle est la puissance de la religion chrétienne ! un homme qui n’a pas d’égal sur la terre, qui est maître de tout renverser, de tout détruire, elle le contient et le dompte, elle lui enseigne une modération qu’un simple particulier même n’eût pas montrée. Le Dieu des chrétiens