longtemps par ses paroles de retenir la fureur des soldats ; il leur demandait de ne pas songer seulement à ses fautes, mais de se souvenir aussi du bien qu’il avait pu faire ; il les assurait que lui-même lui savait gré de ce bien et lui gardait pour le mal l’indulgence que l’on doit à l’homme. Mais comme ils insistaient encore avec des cris et des frémissements pour la vengeance de l’empereur offensé, qu’ils agitaient leurs piques et proféraient des menaces de mort, il continue les yeux baignés de larmes, leur rappelle la sainte table qui protége le coupable, et met ainsi un terme à leurs emportements.
Mais faisons aussi quelque chose de notre côté. De quelle indulgence seriez-vous dignes si, quand le prince oublie les injures qu’il a reçues, vous qui n’avez pas les mêmes sujets de plainte, vous montrez un tel ressentiment ? Comment, au sortir de cette assemblée