pierre. Et je parle ainsi, non pour l’outrager ni pour insulter à son malheur, mais pour toucher vos âmes, pour les entraîner à la pitié, et pour que vous restiez satisfaits de la punition qu’il a déjà subie.
Je sais qu’il est parmi nous des cœurs assez inhumains pour me blâmer de l’avoir accueilli au pied de l’autel ; c’est pour fléchir leur dureté par cette peinture que j’expose ici ses souffrances. Mon frère, je vous prie, pourquoi vous irriter ? C’est parce que, dit-il, celui qui sans relâche a combattu l’Église, a trouvé en elle un refuge. Mais au contraire, voici une grande occasion de glorifier Dieu qui a permis qu’il tombât dans une telle extrémité pour apprendre à connaître la puissance et la bonté de l’Église : sa puissance, car ce sont ses luttes contre elle qui lui ont préparé une si grande catastrophe ; sa bonté, car malgré ses outrages, maintenant elle le couvre de son