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Ces lignes sont assez claires pour quiconque connaît l’époque et le pays. Le fait principal sur lequel les planteurs fondaient l’espoir de saisir « les traîtres, » c’était la découverte du cheval qu’Anderson montait la nuit de son départ. Arrivé de l’autre côté du Nuecès, le proscrit avait échangé, dans une ferme, ce cheval épuisé. Le fait avait été découvert, Anderson reconnu au signalement qu’en donnait le fermier, et l’animal ramené à San Antonio, afin que l’on put remonter au premier possesseur.

On fit d’abord quelques recherches d’après la marque ou brûlure. On interrogea un Polonais — qui eut la générosité de ne pas me nommer. Il dit qu’il avait vendu le cheval, et qu’étant payé il s’était peu soucié du nom ou de la demeure de l’acquéreur. Mais cette réponse ne fit pas perdre courage aux inquisiteurs. Le vendredi 8 novembre, le cheval fut promené par les agents de l’autorité, autour du square public de San Antonio et dans toute la longueur de la grande rue (main street). En même temps le héraut proclamait à son de trompe l’obligation, pour tous les bons citoyens, de se présenter (to come forward), et de faire reconnaître l’identité de l’animal.

    Abe’s dominions. We were right in our conjectures, as we learn from young Mr. Clay Wills a youth well known for his veracity, who met Anderson on Saturday last about 140 miles this side of the Rio Grande. When met he said his name was Wilson; that he was on his way to Brownsville to get a large contract from the Southern Confederacy, and requested that Wills would not mention having seen him for several days after getting here, lest he might lose the contract. He was riding a fine black horse and was making good speed as Wills thought. There is no doubt but Anderson was assisted in his escape by citizens of this place, and we are not without some hope that they may be discovered.