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Les 1 900 millions disparus correspondent ;

  • à 1 380 millions pour l’habillement ;
  •  45 millions pour le couchage et l’ameublement ;
  •  70 millions pour le campement.

2o/— Le Service de Santé avait environ 100 000 frs de matériel par Base ce qui donne pour les 20 Bases, occupées avant l’Armistice, la somme de 2 millions (cf. Dossier no 1).

3o/— Pour le matériel technique, un recensement effectué en juillet 1940 a fait apparaître la perte de :

  • 540 avions de bombardement,
  • 700 avions de chasse,
  • 1 100 avions de reconnaissance,
  • 1 300 avions écoles,

pour un montant de 4 200 millions,

et celle de 1 850 millions de matériel divers. (dont environ 2 500 véhicules).

2o/— Les spoliations

A — ZONE NORD

Les spoliations commencèrent en zone Nord dès l’occupation du territoire pour ne cesser qu’à la libération.

Les allemands occupèrent en effet dans cette zone, aussitôt après l’armistice, les aérodromes civils, les postes de l’Office nationale météorologique (Trappes — Saint-Cyr — Mont Valérien Barbezieux Juillet 1940) les Centres de Télécommunications et les établissements techniques de l’État faisant main basse sur le matériel et procédant, comme à Barbezieux, à son évacuation.

B — ZONE SUD

Cependant, en zone Sud, les conventions d’armistice paraissent avoir été respectées jusqu’au 11 novembre 1942.

a)— Période antérieure au 11 Novembre 1942

En ce qui concerne l’Armée de l’Air, les avions et autres matériels, que les plénipotentiaires français à la Commission d’armistice avaient obtenu de ne pas livrer, restèrent stockés, sous contrôle allemand en vertu de l’article 6 de la Convention d’armistice.