Page:Jean Britsch - Rapport sur le coût de l'occupation allemande dans le domaine aéronautique, 1946.djvu/29

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
- 25 -

B.-Sabotages-

L’Industrie Aéronautique a été aussi victime de sabotages causés soit par l’ennemi : (45 752 520) soit par les organisations patriotiques : (192 895 730).

Parmi ces derniers, citons ceux de la S.I.G.M.A. à Vénissieux, le 27 décembre 1943, pour un montant de 6 000 000 de francs environ, de RATIER à Figeac, le 19 janvier 1944, pour 10 000 000 de francs environ, de la S.N.C.A. CENTE à Bourges, les 4 Février 1944 et 7 Avril 1944, pour 15 000 000 de francs, de BRONZAVIA à LYON, le 27 Février 1944, pour 2 000 000 de francs, etc.

Les sabotages des Allemands, ont été commis au moment de leur départ, pendant la libération du territoire : on peut citer à titre d’exemple, la destruction par pétards, grenades et bombes incendiaires de l’Usine de DREUX de la Société POTEZ, le 17 Août 1944 (6 millions).

3o/— Prestations de services

a)— Les commandes allemandes.-

À l’Armistice de Juin 1940, toutes les entreprises aéronautiques ont cessé leurs fabrications. Dans les premiers mois qui ont suivi cet Armistice, un certain nombre d’entre elles ont repris une activité, notamment CAUDRON et GNOME & RHONE.

Sous la pression allemande, le Gouvernement de fait a signé en Décembre 1940 un Protocole, qui mettait l’Industrie Aéronautique de la zone occupée dans la nécessité d’accepter des commandes allemandes, avec la réserve que ces commandes correspondraient à un plan accepté au préalable et n’auraient pas pour objet des fabrications d’avions de guerre. En contre partie, une autorisation était donnée aux industriels de la zone sud de fabriquer des appareils pour le compte français.

En Janvier 1941, une activité a été redonnée d’une façon à peu près générale à l’Industrie Aéronautique, activité toutefois réduite, d’après certaines estimations, de 80 % par rapport à ce qu’elle avait été avant Mai 1940.

Jusqu’en Juillet 1941, seuls ont été livrés à l’Allemagne les appareils dont la fabrication était très avancée au moment de l’Armistice, environ 175 appareils.