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Ces instructions ont fait l’objet d’une communication à tous les ressortissants de l’Industrie Aéronautique par note en date du 2 février 1944, mais l’attitude des Autorités allemandes devenant de plus en plus contraire aux conventions internationales des consignes secrètes durent transmises aux industriels afin d’opposer une résistance aux prétentions allemandes[1].

2o/— Les destructions

A.— Destructions par bombardements

Les destructions par bombardements ont commencé durant l’offensive allemande de Mai et Juin 1940, notamment sur l’Usine de MEAULTE de la S.N.C.A. NORD et plus spécialement au cours des bombardements de la région parisienne du 3 Juin 1940.

Ces bombardements bien qu’importants, constituent un pourcentage de destructions très faible par rapport à l’ensemble des dommages de cette nature.

Les bombardements par l’aviation alliée dans le but de détruire le potentiel de guerre allemand, ont commencé pour la première fois le 3 Mars 1942 par le bombardement des Usines RENAULT et entreprises environnantes, et se sont accentués au cours de l’année 1943 et 1944.

Surfaces couvertes

Les résultats des destructions durent importants puisqu’en ce qui concerne les surfaces couvertes qui étaient en Juin 1940 de 2 023 462 m2, 550 000 m2 étaient détruites au 1er Janvier 1945 (15 000 m2 enlevés par les Allemands) 25% de la surface couverte existant au moment de l’Armistice étaient donc inutilisables après la libération du territoire, dont environ 350 000 m2 pour l’industrie des Cellules la plus approuvée. Les Usines de BOURGES, MERIGNAC, BOUGUENEAIS et BACALAN ont été presque entièrement anéanties.

Depuis la libération du territoire et malgré les conditions extrêmement difficiles d’approvisionnement en matériaux, on peut évaluer à 50 000 m2 environ la surface couverte reconstruite.

  1. Pièce justificative no 10.