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existant sur ces terrains d’aviation sont en conséquence des aménagements militaires (Note no 657/43 du 19 Avril 1943[1] du Plénipotentiaire allemand de la Luftwaffe). De même, le matériel radioélectrique prélevé dans le Magasin des Transmissions doit être considéré comme matériel de guerre parce qu’il « peut être employé à des fins militaires de la même façon sans modification » (Note no 406/43 du 11 Février 1943 du Plénipotentiaire allemand de la Luftwaffe[2].

S’appuyant sur ces deux considérations, les autorités allemandes prétendaient avoir le droit d’opérer d’importantes saisies dans les Magasins et sur les aérodromes ou de neutraliser les installations de ces derniers sans que ces actes fussent contraires au droit international (paragraphe 52 de la Note 657/43 déjà citée). Il est formellement établi du point de vue allemand, « que le démontage de ces installations n’est pas contraire au droit international ».

B) Les protestations françaises

En réalité ces agissements avaient le double but :

1o/ de permettre à l’Allemagne d’entrer en possession de tout ce qui pouvait servir à la conduite de la guerre ;

2o/ d’affaiblir au maximum les services français dont l’activité était tenue en suspicion.

Ce serait se perdre dans des détails inutiles que de rappeler toutes les protestations qui ont pu être faites aux échelons locaux. Il semble plus intéressant de faire état d’une protestation de caractère général qui a été adressée à la Commission allemande d’armistice à Wiesbaden pour réfuter les arguments exposés ci-dessus en démontrant leur absence totale de fondement juridique et constituer ainsi une « pièce d’archives » à laquelle il serait possible de se référer dans l’avenir.

1o/ L’origine de la protestation adressée à Wiesbaden

À la suite de la saisie par les autorités d’occupation d’installations situées sur les aérodromes civils et notamment des installations électriques et radioélectriques du terrain d’Agen, le Secrétariat Général à la Défense Aérienne avait adressé

  1. Pièce justificative no 3
  2. Pièce justificative no 4