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Le premier livre

fust sage, prudente et bien morigénée, voire de royalle lignee. Touteffoiz elle avoit tousjours une honte virginalle procédant de humilité sans avoir la face effrontée et eslevée mais humilée et si ne parloit que bien peu : En considérant que la mort et la vie sont souvent en la puissance de la langue, ainsi que le sage a escript et aussi qu'il faudra randre compte davant dieu de toute parolle occieuse selon la doctrine evangelicque. Elle consideroit que l'ung des plus grans vices que peut avoir une jeune fille de bas ou hault estat c'est trop parler. Car il est bien difficile qu'elle ne die entre tant de parolles une qui la scandalize, actendu que discretion ne consiste communement en jeunesse Et que celuy qui veult parler le doit faire discretement et non a la vollee.