naturels de la démocratie, ses conseils et ses guides qualifiés. Ils pouvaient déterminer un courant de pacification, de conciliation imposant, peut-être irrésistible. Thiers le savait bien. Aussi quand il vit qu’ils se lavaient les mains du sang déjà répandu et n’avaient d’autre souci que de certifier à tout venant qu’il existait une somme suffisante de République à Versailles et que les Parisiens étaient vraiment trop exigeants, il respira et se dit qu’il pouvait en paix dresser les bois de justice.
Y eut-il pacte formel ou simplement entente tacite ? Il n’importe guère. En tout cas, il est à remarquer que passé le 28 ou 30 mars, les représentants élus de Paris n’interviennent plus à la tribune parlementaire. Silencieux à leur banc, ils laissent les droites hurler à mort contre les « brigands de Paris », leurs électeurs, Thiers et ses ministres distiller le venin de leurs calomnies, tromper les départements, mentir à bouche que veux-tu. À leurs amis Parisiens qui les relancent, les pressent, les supplient, ils démontrent congrument que Thiers a fait peau neuve, que l’Assemblée elle-même se rallie au nouveau régime. La seule fois où ils parlent encore publiquement, c’est pour répéter