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Louis-Napoléon, cependant, espérait bien pouvoir donner satisfaction aux catholiques sans croisade. Lorsqu’au début de 1852, M. de Lavalette notre ambassadeur à Constantinople, reçut trois clefs de l’Église de Bethléem, ce qui assurait la jouissance en commun des Lieux-Saints aux Grecs et aux Latins, il lui donna l’ordre de s’en contenter ; et l’incident parut vidé. En fait, il allait entraîner le nouveau gouvernement plus loin qu’il ne le désirait.

(D’après un document de la Bibliothèque Nationale.)


La Russie entra en scène. Le propagandisme catholique réveilla l’ardeur des orthodoxes. Le tzar sentit qu’il devait une satisfaction a la loi religieuse et à l’amour-propre national de son peuple. Il fit entendre à la Turquie qu’il ne pourrait ratifier les concessions faites par elles aux Latins