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de décapiter la résistance. Lorsque les syndics furent poursuivis, Vigny, compris dans les poursuites malgré sa précaution, fut condamné à deux années de prison, réduites à une sur appel.

(D’après un document de la Bibliothèque Nationale.)


Mais de ce que le préfet de police interdisait ce qu’il avait autorisé quelques jours auparavant, il ne s’ensuivait pas nécessairement que les ouvriers dussent s’arrêter dans la voie où on les avait laissés s’engager. Les syndics ignoraient d’ailleurs le changement d’attitude de l’autorité, signifié à Vigny lorsqu’il était allé s’enquérir à la préfecture. Ils réunirent donc les grévistes à la barrière d’Italie, dans la plaine de Gentilly, et, avec le plus grand calme, le compromis fut voté.